La théorie platonicienne de la réminiscence en gestion

Avez-vous déjà entendu parler de la théorie platonicienne de la réminiscence ? Nous savons que ça peut être lourd comme sujet, mais croyez-nous, cela en vaut la peine.

Selon Platon, si une personne possède l’intelligence et la connaissance nécessaire pour trouver et identifier une problématique, elle possède également l’intelligence et la connaissance pour la résoudre. Le rôle de Platon consistait donc à poser des questions aux gens qui venaient consulter sa profonde sagesse pour obtenir des orientations dans leur vie, dans leur carrière ou pour résoudre un mystère de la vie.

réminiscence

Lorsque ce principe de réminiscence est appliqué à la gestion d’une entreprise, le rôle du gestionnaire est de poser des questions afin d’accompagner l’employé dans sa résolution de problème. Nous entendons souvent que la gestion des ressources humaines c’est « comme une garderie ». Lorsque nous constatons comment le gestionnaire se comporte, il prend en charge les problèmes des employés. Dès lors, l’employé se comporte comme un enfant et va voir le gestionnaire pour qu’il règle son problème.

Afin de favoriser la prise en charge chez les employés, le gestionnaire devrait poser des questions à l’employé(e). Selon Platon, l’employé possède l’intelligence et la connaissance pour trouver un problème, alors il a tout ce qu’il faut pour le résoudre. Il a simplement besoin de réfléchir sur le problème, en étant questionné, et la solution viendra d’elle-même.

En terme plus moderne, le principe de réminiscence a été remplacé par le syndrome de scotome.

 

L’effet “scotome” en gestion

On dit qu’une image vaut 1 000 mots. Le cerveau capte 1 000 images à la seconde alors imaginez la gestion de l’information que notre cerveau doit faire !

Face à cette masse d’informations que notre cerveau doit traiter, il effectue des choix. Le cerveau choisit donc de retenir l’information qu’il juge nécessaire. C’est ce qui se nomme l’effet « Scotome ».

Notre cerveau effectue des choix en fonction de notre état d’esprit et de notre connaissance. S’il voit qu’une information pourrait nous stresser, il peut choisir de ne pas la retenir. De l’autre côté, si une information qui est vue ne fait pas partie intégrante de notre bagage de connaissances, il sera incapable de la retenir.

En effectuant un scan de notre environnement ou du climat de travail, notre cerveau nous joue parfois de vilains tours en ne retenant pas certaines informations. Ces informations se retrouvent dans notre angle mort, un sujet que nous avons déjà abordé. Pour lire l’article cliquez ici. Comme gestionnaire ou propriétaire d’une entreprise, il importe de regarder deux fois.

La première fois, nous regardons la scène avec nos yeux. La seconde fois, c’est de prendre un moment dans la journée pour repasser pendant 5 minutes certaines scènes importantes. C’est comme un temps de méditation où l’on rejoue le film de la journée pour voir ce qui a échappé à notre cerveau. Ce truc est souvent utilisé dans les films et lors du second visionnement dans sa tête, notre héros revoit des choses qu’il n’avait pas vu la première fois.

Dans un contexte d’insécurité économique, il est bon de repasser le film des événements afin de s’assurer que nous n’avons pas omis inconsciemment des éléments importants face à nos actions ou nos décisions dans le quotidien. Cette manière de faire permettra de contrer l’effet scotome et voir ce que nous devons voir pour être un gestionnaire efficace.

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