À chaque année, un gestionnaire avertit effectuera une lecture de son environnement externe afin de déterminer ce qui pourrait influencer négativement ou positivement son entreprise. En ce début d’une nouvelle année, nous reprenons l’exercice de l’année dernière avec 3 menaces ou opportunités qui, selon nous, devraient marquer l’année 2019. Cette semaine, voici la première :
Plusieurs opportunités : L’automatisation
Les impacts de la pénurie de main d’œuvre se font sentir et sont autant des opportunités que des menaces. Nous voyons une demande accrue pour les outils permettant d’automatiser certaines tâches afin de combler les postes manquants. Parmi les différentes demandes ou offres d’automatisation sur le marché, nous retrouvons :
- Chatbot activer sur les sites Web comme dans le E-Commerce afin d’aider les usagers à choisir leurs produits ou pour la génération de prospects. Plusieurs opportunités à gérer ici.
- Robot recruteur pour dénicher les employés en parcourant les médias sociaux ou en analysant les CV.
- Courriels automatisés pour la génération de leads ou de prospects pour la vente ou pour le service à la clientèle. Un outil qui fait ce genre de services est https://www.drip.com/. Il y a aussi un Chatbot si vous souhaitez converser avec un robot ?
- Logiciel qui se synchronisent avec un autre logiciel pour transférer de l’information. Pour ceci, il vous faut tester et connaître Zapier.com
- L’émergence de l’intelligence artificielle pour nous guider dans nos choix ou nos interactions avec les autres.
- Robot dans les usines. Bien que dans les grandes entreprises, ces robots sont omniprésents, nous pouvons constater que les demandes des PMEs pour réaliser le travail est de plus en plus fort.
- Et plusieurs autres opportunités pour chercher à accroître la productivité et nous simplifier la vie.
Nous pouvons voir que la volonté d’implanter ces outils est de plus en plus présente. Ces formes d’automatisation nécessitent parfois des investissements importants soit en termes d’argent ou de temps pour les rendre opérationnels. Il reste à voir comment les humains vont réagir face à ces automatisations. Est-ce que discuter avec un robot pour le service à la clientèle contribuera à diminuer les retours de marchandises ou les demandes d’informations par téléphone ? Que le collègue de travail soit un robot qui effectue le travail, quel sera les impacts sur la motivation des employés ou sur le climat de travail ?
Il est d’une évidence même que plusieurs entreprises ont pris ce virage et plusieurs autres s’apprêtent à le faire. L’évaluation qui sera nécessaire d’effectuer est toujours la même pour nous, est-ce que ces formes d’automatisation contribuent à l’augmentation de la rentabilité des entreprises ?
Second : Humain est à la mode
Il faut qu’on se le dise, en 2019, l’être humain est à la mode. L’être humain semble avoir chercher le bonheur à maints endroits et un des derniers bastions convoités est maintenant l’entreprise. Ainsi, de fortes pressions sont exercées sur les entreprises afin de permettre à l’être humain de trouver le bonheur ou du moins un mieux-être.
Nous voyons apparaître des lieux de travail de ces opportunités pour devenir un lieu de travail plus humain, une flexibilité pour la conciliation travail / famille ou travail et vie personnelle, une approche plus humaine de la gestion, des produits plus humains et bien sûr la promotion du bonheur au travail. Est-ce que ces pratiques en milieu de travail permettent d’accroître la productivité ou sont simplement un vœu pieux ?
Plusieurs études établissent un lien entre l’humeur des employés au travail et la productivité. L’humain n’étant pas un robot, il s’en retrouve qu’il est touché positivement ou négativement par ses états d’âmes. Le bien-être au travail se repose donc sur la capacité des humains à exprimer leurs états âmes au bureau bien plus que de faire des activités en équipe.
En conséquence, en 2019, pour rendre l’humain humain, il faut lui permettre d’être un humain et d’exprimer son humeur.
Kurt Salmon explique : “Par ses conditions de travail, l’entreprise peut être source de mal-être. Mais le salarié est tout autant acteur de son bien-être personnel. Nous voulons les assister sur les deux dimensions”
Troisième : Incertitudes économiques dans cette mouvance politique
Stabilité politique et croissance économique vont de paires. Dans cette « main invisible » qu’Adam Smith avait identifié pour réguler l’économie, il y a un facteur qui est effectivement invisible et c’est le niveau de confiance. À ce titre, nous retrouvons le niveau de confiance des consommateurs et le niveau de confiance des entrepreneurs.
Dans le monde, il y a plusieurs dossiers chauds qui minent la confiance des investisseurs et des consommateurs. Voici une liste non-exhaustive de plusieurs de ces dossiers chauds dans le monde :
- La guerre tarifaire entre les États-Unis et la Chine. Lire un compte rendu de cette guerre ;
- Le Brexit en Europe ;
- La politique de protectionnisme du Président américain qui pousse des Grandes entreprises à se délocaliser de l’étranger pour s’installer aux États-Unis ;
- Le caractère imprévisible de certaines décisions du Président américain qui entraîne une difficulté d’anticiper l’avenir pour les gens d’affaires ;
- La fermeture partielle de la fonction publique américaine ;
- Le mouvement de contestation des « gilets jaunes » en France.
En plus de ces dossiers chauds, il y a eu des soubresauts de la bourse en fin d’année 2018. La dernière récession remonte à 2008. Rarement avons-nous vu un cycle boursier poursuivre une croissance soutenue pendant une période de plus de 10 ans. De plus, c’est sans compter l’impact d’une pénurie de main d’œuvre qualifiée.
Chose certaine, les indicateurs économiques ne permettent pas d’entrevoir à très court terme un ralentissement économique. Contre toute attente, l’économie ne semble pas s’essouffler. Chose certaine, tout ce qui monte doit finir par redescendre. C’est justement ce paradigme qui crée un climat d’incertitude.
L’économie, actuellement, malgré toutes les gifles qu’elle reçoit se portent bien. Peu importe ce qu’on lui envoie, elle l’encaisse et continue son périple. Il n’y a pas lieu de s’inquiéter, mais pourtant il y a lieu d’être prudent. Enfin, le niveau de confiance des investisseurs demeure stable en ce début d’année.
Ainsi, en 2019, si vous avez des investissements à faire, évaluer bien le niveau de risque. Il est faux de prétendre que ça va toujours durer de cette manière. Le moment est venu de bien lire l’avenir avant de prendre certaines décisions. Si vos décisions passent le test d’un ralentissement économique, ces décisions survivront à n’importe quel impact économique.
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